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Libération

Chirac: petite rentrée et petite forme.

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Il expédie le référendum pour se consacrer aux municipales de 2001.
publié le 11 septembre 2000 à 4h11

Des vacances de nabab à pourrir une rentrée. Jacques Chirac se serait bien passé de l'article de Paris-Match sur ses trois semaines de farniente à l'île Maurice. Une erreur de casting que la Corse, la démission de Jean-Pierre Chevènement, le conflit des transporteurs routiers, les difficultés de Lionel Jospin avec la gauche plurielle ont fait oublier. Jeu de rôles. Le chef de l'Etat, dont le mutisme sur la Corse a été critiqué jusque dans les rangs gaullistes, sort de sa réserve et des banalités d'usage pour réclamer de New York des «solutions» à la hausse du pétrole. «Ce n'est pas le genre de l'Elysée de recevoir des grévistes», assure un conseiller en faisant référence à François Mitterrand invitant des cheminots en 1986. Jacques Chirac préfère pousser les dirigeants gaullistes à dénoncer «l'imprévoyance» du gouvernement, la propension de Lionel Jospin à «céder à toute revendication», les failles du plan Fabius et de ses réductions d'impôts.

Pas de débats, pas de voix. Dans un tel climat, le référendum sur le quinquennat sec passe quasi inaperçu. Jacques Chirac, qui lancera la campagne le 13 septembre à Issy-les-Moulineaux, et la clôturera les 21 et 22 septembre en Charente, voulait se servir de cette consultation comme d'une «mise en jambes». Pour lui-même et les partis de droite avant les municipales. Raté. A deux semaines du scrutin, l'abstention s'annonce massive. Comme quoi, à pas de débat, pas d'électeurs. Ce ne sont pas les prochaines envolées du chef de l'Etat sur l