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Libération

Jérôme Monod ou l'art de reprendre en main l'Elysée.

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Il travaille à l'union de l'opposition en phagocytant Dominique de Villepin.
publié le 11 septembre 2000 à 4h11

Il y a le protocole. Et la réalité. Nommé début juin, avec le titre de numéro 3 de l'Elysée, derrière le secrétaire général Dominique de Villepin et le chef d'état-major du chef de l'Etat, le général Henri Bentegeat, Jérôme Monod s'est vite imposé comme «le» conseiller politique du chef de l'Etat. Jusqu'à son arrivée, la réunion de cabinet du lundi matin se déroulait toujours de la même manière. Pour éviter tout palabre, Dominique de Villepin, le secrétaire général, assis, recevait derrière son bureau les conseillers présidentiels debout. Délibérément, Jérôme Monod a décidé de s'asseoir. Et ne craint pas de couper les envolées du secrétaire général pour demander leur avis aux conseillers. «Il est assez malin pour ne pas apparaître trop directif», assure un de ses interlocuteurs.

Maître des lieux. Autre petite anecdote. Habitué à entrer sans frapper dans le bureau présidentiel, Dominique de Villepin fait maintenant attention de passer par le secrétariat et de frapper à la porte quand Jérôme Monod discute avec Jacques Chirac. Entre Jérôme Monod et Dominique de Villepin, ce n'est pas l'amour. Pour avoir cru bon de débiner l'affiche du RPR sur le quinquennat, le secrétaire général s'est fait sèchement rappeler à l'ordre par l'ancien patron de la Lyonnaise des eaux. Depuis, le secrétaire général se le tient pour dit. Les partis, les élus, autant dire l'opposition, c'est l'affaire de l'ancien patron Jérôme Monod. Contrairement au numéro 1 de l'Elysée, il reçoit tous les parlementai