Marseille envoyé spécial
Hier, pour son anniversaire, Michèle Alliot-Marie a eu droit à un gâteau et à un beau cadeau: un bref instant de répit dans les déchirures de l'opposition. La présidente du RPR était à Marseille aux côtés d'Alain Madelin, tous deux invités à la fête des libéraux de Provence pour lancer leur campagne en faveur du quinquennat. Marseille, symbole de l'union retrouvée de la droite, est dirigée par un tandem DL-RPR: Jean-Claude Gaudin et Renaud Muselier. «Une ville modèle», selon la présidente du RPR, qui compte sur la campagne pour requinquer la droite. Et chacun de rendre hommage à «la méthode Gaudin» ou à «la recette marseillaise», selon les mots d'Alain Madelin.
Seule fausse note dans ce concert: l'absence remarquée de François Bayrou. Le président de l'UDF n'a jamais caché son intention de ne pas faire campagne pour le quinquennat «sec». Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, se pose moins de questions: «Le quinquennat, certains en ont rêvé, Chirac l'a fait. C'est pour lui que nous voterons oui!» Moins chiraquien, mais également convaincu de la cohérence de l'opposition, Alain Madelin a lui aussi appelé à voter oui, car «le quinquennat, qui n'est qu'un apéritif, ouvre l'appétit». Prochaine étape: la décentralisation des institutions pour «aérer la démocratie».
Au-delà du quinquennat, MAM a défendu l'idée même du référendum. «Il faut que cela devienne une forme habituelle de consultation des Français», a-t-elle dit devant 2 000 militants de DL réunis