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Libération

Les députés PS rentrent dans le doute.

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Corse, fiscalité, routiers... Ils s'interrogent sur les méthodes de Jospin.
publié le 12 septembre 2000 à 4h14

A les entendre, tout va bien. Malgré la Corse et le départ de Chevènement, malgré le choc pétrolier et la colère des routiers, malgré la vignette, les députés socialistes entonnent à l'unisson un refrain tout empreint de discipline. Ce matin, salle Colbert à l'Assemblée nationale, les 255 membres ­ dont dix apparentés ­ du groupe majoritaire effectuent leur rentrée d'automne. Avec, tout de même, quelques interrogations fortes en tête.

Initialement, cette prérentrée, avant les journées parlementaires de Lyon à la fin du mois, devait servir d'exutoire sur la Corse. Depuis, le sujet est passé un peu à la trappe. Certes Jean-Marc Ayrault, président de groupe, devrait l'évoquer dans son propos introductif. Certes, Bernard Roman, président de la commission des Lois, devrait se livrer à une explication du texte de l'accord du 20 juillet. Cela tombe bien: le député du Nord se dit «fier de ce qu'essaie de faire Lionel Jospin» et ne comprend pas qu'«on utilise la République pour allumer le feu en Corse». Mais comme le juge Didier Mathus (Saône-et-Loire), «la démission de Chevènement a contrarié les gens de gauche. Et depuis qu'il est parti, on ne parle plus de la Corse». Sauf sur un point: l'enseignement obligatoire de la langue insulaire. «Moi qui ai lu l'accord, professe Jérôme Cahuzac (Lot-et-Garonne), c'est là le point faible du document.» Marisol Touraine (Indre-et-Loire) admet, elle aussi, qu'«il faudra redoubler d'explications sur ce point. Même si, à titre personnel, je penche