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Libération

La colère de Voynet bien reçue.

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Malgré leurs conflits, Jospin et la ministre verte se comprennent.
publié le 13 septembre 2000 à 4h16

«Entre Jospin et Voynet, c'est toujours plein de santé.» Cette appréciation d'un conseiller ministériel, qui date de plusieurs mois, n'a jamais été autant d'actualité que depuis la semaine dernière. Depuis que Dominique Voynet a piqué sa colère après les annonces de Jean-Claude Gayssot en faveur des routiers. Et même si le Premier ministre et sa ministre chargée de l'Environnement ont eu depuis l'occasion de s'expliquer lors d'une réunion vendredi et dans l'avion pour Lyon lundi, leur tête-à-tête d'hier convoqué pour solder les différends récents se devait d'être effectivement «plein de santé».

Temps révolu. Il marque en tous cas un tournant dans les relations qu'ils entretiennent depuis maintenant plus de trois ans. Le temps de l'indulgence, le paternalisme dont a pu faire preuve Lionel Jospin à l'égard de sa ministre verte au tout début, ou au moment de la crise de l'Erika, est désormais révolu.

Dominique Voynet a d'ailleurs été elle-même très claire: elle s'est rendue à Matignon pour mettre sur la table «les conditions de la recontractualisation» de la présence des Verts au gouvernement. L'explication entre ces «deux rigides qui s'adaptent», comme les définissait le même conseiller ministériel, n'a pu qu'être franche. Lionel Jospin «sait de quel bois elle est faite», racontait un proche du Premier ministre au moment des turbulences sur la loi chasse lors de son adoption définitive, en juin. Et Dominique Voynet «a parfaitement intégré les thèmes sur lesquels Jospin était cap