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Libération

Emmanuelli veut secouer le culte de la gauche molle.

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Il veut fédérer la Gauche socialiste et les ex-poperénistes.
publié le 14 septembre 2000 à 4h18

Henri Emmanuelli prend le maquis. La Corse a servi de détonateur, Laurent Fabius et le «social-libéralisme» ambiant ont fait le reste: l'ex-patron du PS soumettra une motion au vote des militants lors du congrès du Parti socialiste, prévu fin novembre, à Grenoble. Soucieux de «rééquilibrer à gauche» le discours du PS, le président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale entend secouer le «culte de la synthèse et du consensus mou» qui règne rue de Solférino. Officiellement, il n'entend pas disputer à François Hollande son leadership de la direction du PS et ne sera pas candidat au poste de Premier secrétaire. «Mais je ne peux pas râler en permanence qu'il n'y a plus de débat dans ce parti et assumer la responsabilité de ne pas le créer», confie Henri Emmanuelli. Alors, histoire de ne pas «râler» tout seul, l'ancien président de l'Assemblée nationale recrute.

Alliances. «Ouvert à tout le monde», il s'est déjà assuré l'appui des ex-poperénistes, conduits par le député des Landes, Alain Vidalies, et ambitionne de rallier à son panache la Gauche socialiste et le député de la Drôme, Eric Besson. Courtisés, ceux-ci lui donneront leur réponse mercredi. Restera alors à déposer d'ici le 30 septembre une motion de synthèse mêlant les contributions de chacun des protagonistes.

Mardi soir, tous se sont retrouvés rue de Grenelle, à Paris, dans les locaux du ministère de l'Enseignement professionnel occupé par le chef de file de la Gauche socialiste, Jean-Luc Mélenchon.

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