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Libération
Reportage

Rossi a l'assaut de la citadelle bonapartiste

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Municipales anticipées, dimanche à Ajaccio.
publié le 14 septembre 2000 à 4h18
(mis à jour le 14 septembre 2000 à 4h18)

José Rossi est un homme méthodique. En gastronomie comme en politique. Gourmet bien que marathonien, le candidat (DL) à la mairie d'Ajaccio ne laisse rien au hasard. Surtout pas le choix d'un restaurant. Sur la route des îles Sanguinaires, à la sortie d'Ajaccio, après les considérations sur les établissements où le poisson n'est pas frais, sur ceux «où ça ne vaut pas la peine d'aller parce qu'il n'y a pas de voix à y gagner», le président de l'Assemblée de Corse se décide pour le week-end: un établissement de bord de mer dont le patron est un fidèle. L'occasion d'un dernier pointage, de vérifier que celui-ci a bien fait la tournée du quartier qui lui était assigné, que chaque visite a été consignée et que chaque personne démarchée a fait l'objet d'une annotation en marge du registre. Puis le candidat repart tranquillisé.

Toutes ces notes font l'objet d'un soin constant et sont constamment actualisées. Pas un baptême, un mariage, un enterrement sans que José Rossi se fende d'un petit mot manuscrit. «Ça, c'est le B.A.-BA», plaisante-t-il, mi-figue, mi-raisin. Et ses adversaires d'hier, devenus aujourd'hui ses colistiers, comme Philippe Ceccaldi, président du groupe Corse Nouvelle à l'assemblée de Corse et numéro deux de la liste Rossi, louent son «professionnalisme».

Débuts artisanaux. «Le système Rossi, admet le principal intéressé, c'est avant tout de l'organisation», conjuguée avec une analyse rationnelle des rapports de force. Une rigueur devenue sa marque de fabrique, la si