Réécriture. C'est depuis une semaine le mot-clé de l'actualité sociale. Sortant hier du bureau de Martine Aubry, les signataires de l'accord du 14 juin qui réforme l'assurance chômage (patronat, CFDT, CFTC) ont promis de «réécrire» la convention Unedic que le gouvernement a refusé de valider cet été. «Un accord est tout à fait possible, estimait hier le président de la CFTC, Alain Deleu. Il faut juste que les partenaires fassent preuve d'un peu de bonne volonté.»
Les experts de la CFDT, de la CFTC et du Medef y travaillent. De réunions discrètes en échanges de fax, ils proposent sur les points sensibles de la convention d'assurance chômage de nouvelles rédactions qui puissent convenir à la fois aux partenaires sociaux et aux pouvoirs publics.
Aptitudes. A chaque étape, il leur faut s'assurer auprès de leurs correspondants au ministère de l'Emploi que la «réécriture» permettra une validation de la convention. Il semble que l'on soit parvenu de part et d'autre à résoudre l'essentiel des questions techniques, parfois au prix d'explications de texte laborieuses.
Exemple révélateur: un long débat a eu lieu sur le sens du mot «aptitudes». L'article 18 du «projet de règlement» de la convention Unedic traite de la situation d'un chômeur de plus d'un an auquel il n'aurait «pas été possible de proposer un emploi correspondant à ses aptitudes». Le ministère de l'Emploi a fait remarquer à la CFDT et à la CFTC qui n'y avaient pas vu malice qu'il n'était pas anodin de parler d'emploi «co