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Talamoni condamne les attentats mais réclame la clémence.

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publié le 18 septembre 2000 à 4h24

Le chef de file des nationalistes à l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, s'est démarqué, hier, des derniers attentats, notamment celui qui avait visé, la veille, la permanence de François Filoni, candidat MDC à la mairie d'Ajaccio. «Toutes les organisations publiques et clandestines les condamnent. Ils n'ont plus aucune légitimité politique. Plus personne ne les revendique. Ils tombent dans le droit commun», a expliqué l'avocat bastiais sur Europe 1 avant d'appeler la justice à la clémence pour les affaires passées impliquant des nationalistes. Après avoir souhaité que la garde des Sceaux, Elisabeth Guigou, donne au parquet des «instructions générales de politique pénale tendant à l'apaisement [...] pour tenir compte de la situation politique», Jean-Guy Talamoni a affirmé: «Aujourd'hui, l'amnistie n'est pas à l'ordre du jour. Ce que nous demandons [...] ce sont les verdicts d'apaisement que nous plaidons devant les juges et le regroupement des prisonniers à la prison de Borgo (Haute-Corse)». Charles Pasqua a estimé hier, sur Radio J, qu'une amnistie «pourrait être envisagée en Corse si demain il y avait l'abandon complet de la violence». Sauf «en ce qui concerne les crimes de sang». Et Madelin s'en est pris à Juppé en prenant la défense de José Rossi. «Il y a des gens qui disent qu'il ne fallait pas négocier», a observé le président de DL, avant de noter: «Il n'y a pas eu une négociation avec les indépendantistes, comme, du temps de M. Juppé, des rencontres clandestines