Rossi, c'est fini. Le député de Corse-du-Sud a annoncé hier qu'il quittait la présidence du groupe Démocratie libérale à l'Assemblée nationale. Cette décision clôt momentanément une crise ouverte il y a plusieurs mois parmi les députés de la formation d'Alain Madelin. Principal artisan des accords de Matignon sur la Corse, José Rossi n'a cessé d'essuyer les critiques de sa propre famille. Déclarations hostiles et communiqués amers se sont succédé tout l'été. François d'Aubert, député-maire de Laval, Philippe Houillon (Val-d'Oise), Dominique Bussereau (Charente-Maritime) et Yves Nicolin (Loire) se sont chargés de planter les banderilles. L'attitude d'Alain Madelin, soutien de Rossi, n'a paradoxalement guère arrangé les choses. En prônant l'extension du processus Corse à d'autres régions françaises, il a contribué
à braquer encore un peu plus les élus. Lors de l'université du mouvement, réuni dans l'Essonne il y a dix jours, le président de DL a réitéré son appui à la démarche du président de l'Assemblée de Corse. Et ce dernier de jurer que, fort de cet appui, il était hors de question pour lui de démissionner.
Mais le premier tour de l'élection municipale d'Ajaccio dimanche l'a poussé à revoir son jugement. Arrivé dix points derrière le maire sortant Marc Marcangeli, Rossi s'est pris une sévère claque.
Madelin freine. Dès l'annonce des résultats, dimanche soir, il comprend qu'il ne peut plus continuer à présider le groupe au Palais-Bourbon. Alain Madelin le supplie alors de ne r