Nicole Bricq n'est pas contente. La députée PS de Seine-et-Marne ne veut pas que Marylise Lebranchu présente le projet de loi sur l'épargne salariale. Elle l'a fait savoir, hier matin, en réunion de bureau du groupe socialiste: «C'est le travail du ministre de l'Economie et des Finances, a tonné la commissaire socialiste aux Finances. Pas celui de la secrétaire d'Etat aux PME. C'est à Fabius de venir à l'Assemblée.»
Différends. Hormis cela, le projet de loi sur l'épargne salariale a été, selon l'entourage du président du groupe PS, Jean-Marc Ayrault, «plutôt bien accueilli», hier, par les 255 députés socialistes réunis salle Colbert, à l'Assemblée nationale. Tout le monde, peu ou prou, s'est accordé sur les objectifs de ce projet de loi. «Nous voulons créer un produit d'épargne attractif pour les entreprises, qui ne les pénalise pas sur le long terme», résume Pascal Terrasse. Le député de l'Ardèche, rapporteur du texte devant la commission des Affaires sociales, précise que ce «produit ne sera pas une monnaie d'échanges à la réforme sur les retraites. De plus, il n'existera pas au détriment des salaires».
Cependant, trois points n'ont toujours pas été tranchés et «la discussion va continuer avec l'ensemble de la majorité plurielle», affirme Jean-Marc Ayrault. Dès demain, les députés des trois groupes de la majorité se retrouveront. D'abord pour nommer un rapporteur pour la commission des Finances. Ensuite et surtout pour tenter de régler leurs différends en répondant à ces tro