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Libération

Le dépit des patrons de cantons.

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Grogne contre l'Etat lors de l'Assemblée des conseils généraux.
publié le 21 septembre 2000 à 4h33

Metz envoyée spéciale

Les présidents de conseils généraux sont des gens polis. Mécontents, mais polis quand même. Du coup, pour être sûrs d'être bien compris, ils martèlent leur message. Et hier, à Metz, lors de l'ouverture du 70e congrès de l'Assemblée des départements de France (ADF), qui regroupe la centaine de patrons de conseils généraux du pays (un bon tiers de gauche, le reste de droite), le message était plutôt simple, et répétitif: trop, c'est trop. Les responsables des exécutifs départementaux n'ont toujours pas digéré la suppression de la vignette, décidée par le ministre de l'Economie et des Finances «sans qu'on ait même reçu un coup de fil», s'est plaint Louis de Broissia (RPR), président du conseil général de Côte-d'Or. Le même a ajouté: «Les indépendantistes corses sont tous les jours sur le perron de Matignon mais nous, il n'y a personne pour nous recevoir.»

Désinvolture. Christian Poncelet (RPR), président du Sénat et du département des Vosges, n'en finit pas de ressasser la désinvolture de Laurent Fabius décrétant «en quelques mots, la suppression intégrale et immédiate d'un impôt local»: «Quel dommage, c'est une boutade, que notre congrès ne soit pas en mesure d'adopter une motion décidant de l'abaissement général des tarifs de la taxe intérieure sur les produits pétroliers, en lieu et place de la suppression de la vignette!» Jean Puech (DL, Aveyron), président de l'Association des départements de France, a jugé «indispensable» «la protection constitutionnel