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Les enveloppes plus grosses font des ministres heureux

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Des postes en plus pour l¹Education, la Recherche et la Justice, des moyens supplémentaires pour la télé et la Culture et l¹Environnement... Revue de détails.
publié le 21 septembre 2000 à 4h33

Emploi

Moins de chômeurs donc moins de moyens

Pour obtenir gain de cause sur les deux arbitrages essentiels qu'étaient à ses yeux le coup de pouce pour les retraites et la fixation d'un objectif de dépenses de santé en hausse de plus de 3 % (au lieu de 2,5 % en 2000), Martine Aubry a-t-elle accepté se montrer moins gourmande sur le budget de son ministère? On pourrait le penser constatant la quasi stagnation de l'enveloppe qui lui attribuée. La partie «solidarité» de son ministère (Santé et action sociale) reçoit certes des moyens accrus: 93,6 milliards contre 90,8, soit 3 % de hausse. Mais le budget de l'emploi est en baisse de 2 %: 119,8 milliards prévus en 2001 contre 122,1 milliards en 2000. On s'estime cependant satisfait rue de Grenelle: «Quand on a 450 000 chômeurs de moins en un an, il est logique d'adapter les moyens». Cela se traduit par une réduction du financement des dispositifs adaptés au chômage de longue durée (-2, 5 milliards) et aux préretraites (-2 milliards), permettant un accroissement sensible des sommes affectées par exemple aux emplois jeunes (+1,7 milliards). Quant aux 35 heures, elles n'ont qu'une faible incidence sur le budget du ministère: 8 milliards en 2001 contre 7 en 2000. Le total des aides accordées aux entreprises pour la réduction du temps de travail est en réalité largement supérieur, atteignant 67 milliards en 2000, 85 milliards en 2001 et à terme 105 milliards par an. Mais ces sommes ne sont pas portées au budget de l'Emploi car elles son