Les automobilistes vont récupérer le surplus de recettes de TVA qu'a engrangé l'Etat grâce à la hausse du prix des carburants. Les produits pétroliers sont soumis à deux taxes. D'une part, la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP), qui dépend des quantités (384,62 francs par hectolitre pour le super sans plomb) mais pas des prix. D'autre part, la TVA, qui représente 19,6 % du prix hors taxe de l'essence. En clair, les recettes de TIPP sont indépendantes de l'évolution du prix à la pompe, pas les recettes de TVA. Du coup, l'Etat profite bel et bien du choc pétrolier. D'où le malaise qui s'est développé ces dernières semaines. Pour éviter de porter le chapeau de la flambée des prix à la pompe, Bercy a imaginé un mécanisme de vase communicant entre la TIPP et la TVA destiné à stabiliser la fiscalité sur les carburants. Il se déclenchera automatiquement si les prix du pétrole varie de plus de 10 % d'un trimestre sur l'autre. Du coup, la TVA ne jouera plus le rôle d'amplificateur de la hausse du prix du baril de «Brent daté». A contrario, en cas de baisse des prix du pétrole, la TIPP reviendra automatiquement à son niveau d'origine. «En conséquence, les variations de prix à la pompe dépendront exclusivement des opérateurs», souligne
le ministère de l'Economie. Après des négociations houleuses, Bercy a accepté d'avancer l'entrée en vigueur du dispositif au 1er octobre. Coup de chance: le jour même, le Salon de l'automobile ouvre ces portes à Paris. Laurent Fabius n'en f