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Libération

Chantiers pour une VIe République.

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Ce qu'impliquerait une vraie modernisation de la vie politique.
publié le 23 septembre 2000 à 4h39

Cache-sexe de l'indigence de la campagne pour le référendum ou réelle volonté d'engager après ce dimanche d'autres réformes, la modernisation de la vie politique aura été dans toutes les bouches des leaders favorables à la réduction du mandat présidentiel. Mercredi, c'est au nom de la modernisation que Jacques Chirac a appelé les électeurs à se rendre aux urnes. La veille, Lionel Jospin avait assuré que «la réforme plus large», il la proposerait «lors des prochaines élections nationales». Tour d'horizon des réformes bloquées dans l'antichambre du référendum.

La limitation du cumul des mandats

Le 8 mars 2000, une loi a été votée pour limiter le cumul des mandats. Mais d'aucuns regrettent que ses dispositions n'aillent pas assez loin, notamment pour les députés ou les sénateurs. Chacun de ces derniers peut aujourd'hui, en plus de son mandat national, être conseiller régional, conseiller à l'Assemblée de Corse, conseiller général, conseiller de Paris ou conseiller municipal d'une commune de plus de 3 500 habitants. Bernard Roman, député PS du Nord et président de la commission des lois à l'Assemblée nationale, fait de la limitation stricte à un seul mandat parlementaire «la clé de voûte», «le point de départ» de toute volonté de modernisation. C'est aussi le point de vue du constitutionnaliste Guy Carcassonne. «Sans limitation stricte, rien ne pourra se faire en terme de revalorisation du rôle du Parlement.» C'est aussi une revendication des Verts. La droite, elle, avait bataillé ferme à l'Assemblée lors du vote