Des tonneaux et encore des tonneaux. Jacques Chirac en a vu plein en Charente. Jeudi, sous l'embardée provoquée par les révélations posthumes de Jean-Claude Méry (lire page 15), le référendum s'est retrouvé éjecté. Et, vendredi, avant de quitter la région, le chef de l'Etat, d'abord sonné, s'est retrouvé sur pied. «Plus combatif que jamais», selon Jean-Pierre Raffarin, le président DL de la région Poitou-Charentes.
En début de matinée, Jacques Chirac a évoqué les dégâts de la tempête de décembre devant le conseil général, à Angoulême, avant d'aller prendre un bain de foule à Cognac. Jour de congé pour les gosses, qui ont crié: «Chirac, Chirac!» Jour de passion pour les vieux qui l'attendaient devant le couvent des Recollets. «Il y en a ras le bol de tous ces ragots. Il y en a assez de toutes ces histoires. C'est de la manipulation», a assuré l'un. «C'est ignoble, c'est un homme intègre», a martelé un autre. Pas un «abracadabrantesque» au lendemain des dénégations présidentielles de la veille sur France 3.
Conclusion de Francis Hardy, le maire RPR de la ville, pour marquer son «plaisir» de se retrouver au côté du chef de l'Etat: «Nous sommes heureux, comme disait je ne sais plus qui... Le Monde ne fait pas tourner la tête aux Cognaçais.» Et le cognac en tête dans le monde, aurait-il pu ajouter en post-scriptum à son discours de bienvenue largement consacré à la crise que traverse le vignoble. Sujet que Jacques Chirac a abordé en fin de parcours avec le Comité interprofessionnel