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Libération

La querelle de préséance

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publié le 26 septembre 2000 à 4h43

Après le quinquennat, le calendrier. A peine la réduction du mandat présidentiel entérinée par le référendum de dimanche, les polémiques autour des dates des élections ont repris de plus belle. Si aucune modification n'intervient, les législatives auront lieu juste avant la présidentielle de 2002. Une «aberration», selon de nombreux leaders politiques. En tête desquels François Bayrou, candidat non déclaré à l'Elysée, qui a tout intérêt à se lancer dans la compétition avec Jacques Chirac avant les législatives. Depuis des mois, il réclame l'inversion de ce «calendrier fou», fruit de la dissolution de l'Assemblée nationale par le chef de l'Etat en 1997. Il a reçu, hier, l'appui de l'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing.

Hypothèses. Jamais en reste pour mettre Jacques Chirac dans l'embarras, le député du Puy-de-Dôme ne s'est pas gêné pour remettre le sujet sur le tapis. «L'ordre des élections n'est pas le bon, il est contraire à la logique de la Ve République», a-t-il fait valoir sur RTL. Il a suggéré deux hypothèses: repousser les législatives après la présidentielle, ou bien faire coïncider les deux scrutins. Il n'ira pas jusqu'à déposer une proposition de loi en ce sens. Pensez donc, on pourrait croire qu'il en veut au chef de l'Etat. «Je ne cherche à jouer aucun rôle personnel, a-t-il affirmé, le gouvernement peut déposer un projet, le président de la République peut s'interroger sur cette situation. C'est à eux de le faire, je souhaite qu'ils le fasse