Jean Tiberi jubile. Le maire de Paris, qui a assisté hier soir au match de foot PSG-Bayern, est sur un petit nuage. Car le bras du RPR a tremblé. Et celui de Jacques Chirac, aussi. Sous couvert d'arguties juridiques, le mouvement gaulliste a reculé et provisoirement renoncé à exclure le candidat dissident à l'Hôtel de Ville. Dans la soirée, la commission exécutive et le comité départemental du RPR-Paris ont opté pour une sanction a minima: la suspension conservatoire. En clair, il n'est toujours pas exclu. Sur 73 votants, 51 ont voté pour, 19 contre et 3 sont allés à l'urinoir. Nicole Catala, présidente séguiniste de la fédération de la capitale, devrait se donner encore une quinzaine de jours avant de convoquer un nouveau comité départemental et de réclamer l'exclusion du maire. Un sursis donc... réclamé par le chef de l'Etat. Il est intervenu directement auprès de Nicole Catala pour lui demander de mettre la pédale douce: «Il ne faut pas énerver Jean, en faire trop», a-t-il dit en substance, précisant: «Il y a un risque qu'il se déchaîne.»
Bravache. C'est donc un Tiberi sûr de lui qui est venu assister, avec son fils Dominique, à la commission exécutive. Dans la matinée, il s'était montré bravache, indiquant avoir reçu lundi une lettre «officieuse» de Nicole Catala, pleine de propos «très sibyllins» et à la tonalité «vaseuse». Dans la soirée, il n'en avait plus que pour «sa chère Nicole»: «Vous que j'ai accueillie à Paris, vous que j'ai fait mon adjointe.» Avant d'entrer en