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Libération

Malgré l'affaire, les affaires du PS continuent.

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A Lyon, les socialistes tentent d'oublier le scandale au plus vite.
publié le 27 septembre 2000 à 4h46

Lyon envoyé spécial

Tourner la page DSK, vite. Trois phrases, pas une de plus, en ouverture de son discours, hier à Lyon, devant les parlementaires socialistes. «Nous ne devons pas nous laisser détourner de notre tâche, qui est de répondre aux attentes des Français, a répété Lionel Jospin. Ma conception de la vie publique est de ne pas utiliser les affaires, mais nous ne devons pas nous laisser accuser ou intimider pour des fautes que nous n'avons pas commises.» Et pour conclure, un missile anti-Chirac, rajouté dans son allocution à l'instigation du patron du groupe PS à l'Assemblée, Jean-Marc Ayrault, et du premier secrétaire, François Hollande: «Il ne faut pas occulter la gravité des dossiers sur lesquels la justice enquête.» Fermez le ban côté socialiste. Et retour à la case Chirac.

«Thérapie de groupe». Le gros du travail d'élagage avait été accompli lundi, à l'ouverture des journées parlementaires socialistes, à Lyon, lorsque Jean-Marc Ayrault, François Hollande, puis Lionel Jospin, avaient martelé que la nouvelle affaire Strauss-Kahn «ne concerne en rien les socialistes». La digue posée, restait à en tester la résistance au sein de troupes passablement déboussolées.

«Hier, on avait tous un gros coup au moral, reconnaît Ayrault. Aujourd'hui, les députés sont de nouveau combatifs. La clarification était nécessaire. Maintenant, on passe à l'essentiel: le travail gouvernemental qu'il nous reste à faire.» «Après cette thérapie de groupe, tout le monde est regonflé», ajoute Hol