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Libération
Interview

«Nous refusons la dictée du gouvernement»

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Denis Kessler, n° 2 du Medef, défend la convention Unedic critiquée par Jospin.
publié le 27 septembre 2000 à 4h46

La nouvelle mouture de la convention Unedic, signée samedi à 5 heures du matin par trois syndicats sur cinq (CFDT, CFTC, CGC), devrait être retoquée par le gouvernement. Hier à Lyon, Lionel Jospin a été explicite, estimant que le texte «n’a pas, semble-t-il, apporté de réponses véritables aux objections» du gouvernement. Denis Kessler, numéro 2 du Medef (Mouvement des entreprises de France), qui a mené les négociations sur l’assurance chômage, veut encore croire à une issue positive.

Le gouvernement ne semble toujours pas vouloir agréer la nouvelle convention Unedic. Vous ne vous y attendiez pas?

On nous avait demandé de préciser un certain nombre de choses. Nous l'avons fait, en toute bonne foi. Preuve que le texte a été modifié, une organisation syndicale a rejoint les signataires. Il doit partir au ministère de l'Emploi, être publié au Journal officiel, puis recueillir l'avis de la commission supérieure de l'emploi. Respectons les procédures. Cela dit, le Premier ministre a précisé, «semble-t-il», et nous avons la conviction que les réponses au fond ont été apportées.

Vous pourriez encore amender votre texte?

Les partenaires sociaux ne sont pas là pour prendre sous la dictée du gouvernement. Nous avons des responsabilités à l'égard de nos mandants et de nos membres. Nous ne comprendrions pas que le gouvernement dise aux six organisations signataires: ce que vous faites ne correspond pas à ce que l'on désire. Se poserait alors le problème majeur du rôle des parte