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Libération

Lyon en pique pour la rose

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La campagne de terrain de Gérard Collomb, le candidat socialiste, conquiert les habitants et les décideurs.
publié le 28 septembre 2000 à 4h49

Lyon de notre correspondant

Il y avait au moins un socialiste heureux, à Lyon, en début de semaine. Si la cassette de Méry, financier occulte du RPR, et le rôle joué par Dominique Strauss-Kahn accablaient l'essentiel des élus présents aux journées parlementaires du PS, Gérard Collomb n'était pas de ceux-là. Le candidat socialiste à la succession de Raymond Barre en mars 2001 est donné vainqueur par les sondages. Huit ministres ont arpenté avec lui les trottoirs de sa cité. Ainsi, Martine Aubry a profité d'une visite (houleuse) sur un marché (Libération d'hier) pour faire l'éloge d'un homme «sérieux» et «trop discret compte tenu de ses qualités». Pour la ministre de l'Emploi, qui le connaît «depuis 1986», Gérard Collomb est «un vrai militant, qui est entré dans cette ville par tous les bouts, l'a écoutée et l'a conquise».

Longtemps marginalisé au PS pour s'être opposé à Mitterrand, le Lyonnais tient une douce revanche. Dans les couloirs du Palais des congrès, plusieurs élus socialistes l'ont ainsi salué d'un «bonjour monsieur le maire». Louis Mermaz s'est même autorisé un «bonjour Raymond»... En ville, Elisabeth Guigou se disait «heureuse de rencontrer l'équipe qui va remporter cette ville». Selon la ministre de la Justice, des trois plus grandes villes françaises, Lyon est «celle qui a le plus de chances de basculer à gauche».

«Equipe». Le 15 septembre, Raymond Barre, maire actuel, assurait au Progrès que «les carottes ne sont pas cuites». Mais les sondages sont têtus, et la dr