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Libération

Les affaires font taire les chiraquiens du centre.

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Mais ils restent hostiles au futur candidat Bayrou.
publié le 29 septembre 2000 à 4h52

Lambersart (Nord)

envoyée spéciale

Jacques Chirac a rendu un grand service à François Bayrou: il l'a momentanément débarrassé de ses ennemis. Les chiraquiens de l'UDF n'en menaient pas large, hier, aux journées parlementaires des centristes à Lambersart (Nord). Philippe Douste-Blazy, président du groupe à l'Assemblée nationale, s'est bien gardé d'afficher son soutien au chef de l'Etat. Comme de critiquer la candidature de Bayrou à la présidentielle de 2002. Il a préféré se réfugier derrière une analyse détaillée de ce que doit être le programme économique de l'UDF. L'affaire Méry-Chirac-Strauss-Kahn est passée par là.

«Transparence». Il ne fait pas bon être chiraquien à l'UDF ces jours-ci. «Bien sûr, il y a un problème Chirac», a reconnu Henri Plagnol (Val-de-Marne). «Le Président est très affaibli», a renchéri Christine Boutin (Yvelines). Les adversaires du patron de l'UDF n'ont pas pour autant l'intention de lui dérouler le tapis rouge. «Si nous décidons que nous devons présenter un candidat à la présidentielle, il faut des procédures transparentes», a insisté Renaud Dutreil (Aisne). Les arguments ont changé. Il ne s'agit plus de balayer l'hypothèse d'une candidature UDF en 2002, mais de critiquer le nom du candidat. «Un parti a vocation à présenter un candidat à la présidentielle, mais il n'est écrit nulle part que ce doit être le président du parti», a noté Jean Arthuis, chef de file des sénateurs centristes. Un avis partagé par Douste-Blazy. Christine Boutin est également