Le Croisic (Loire-Atlantique)
envoyés spéciaux
Quand c'est pollué, c'est pollué. Il y a eu la marée noire. Un peu effacée sur la Côte sauvage. Mais rien à côté de ce qu'a enduré durant deux jours le RPR qui a tenu ses journées parlementaires au Croisic, en Loire-Atlantique. L'affaire Méry-Chirac-DSK, les atermoiements sur l'amnistie, la repentance et, vendredi, la présence de Jean Tiberi: autant de goudron dans lequel les dirigeants gaullistes se sont roulés. Ne manquaient plus que les plumes.
Fou rire. Attendu, Jean Tiberi est venu. Descendu la veille au Royal de la Baule, où «il a ses habitudes», le maire de Paris, chemise bleu et col ouvert, s'est présenté peu après 10h30 en «régional de l'étape». A peine descendu de voiture, il s'est mis à cogner sur Philippe Séguin. «Je crois qu'il est ancien maire d'Epinal, une ville qu'il a abandonnée, qu'il a gérée avec un endettement considérable alors que nous, à Paris, on a diminué les impôts et l'endettement.» Et comme si ce n'était pas assez, il a remis une beigne puis une autre contre «le parachuté», «quelqu'un qui a été président du RPR et qui en pleine guerre a abandonné le RPR; qui a exigé la tête de liste aux européennes et qui a ainsi empêché l'union avec l'UDF et qui, au dernier moment, s'en va. Je crois qu'il est mal placé pour donner des leçons».
Puis, Tiberi le «suspendu» du RPR a pris son badge de parlementaire et est entré dans la salle au moment où Jean-Louis Debré montait à la tribune. Le président du groupe RPR à l'As