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Libération

Cent jours préélectoraux à l'Assemblée

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publié le 3 octobre 2000 à 4h59

Qu'ils y viennent! Lionel Jospin est tout disposé à en découdre au premier jour de la rentrée parlementaire. Remonté comme une pendule contre la droite, prêt à la renvoyer dans ses dix-huit mètres ­ et donc sur Chirac ­ au sujet de l'affaire Méry-DSK, et surtout convaincu qu'«une bonne et violente opposition renforce l'unité de la majorité», comme l'affirme un de ses conseillers.

Exceptionnellement courte.

Mais Matignon «ne croit pas que la droite va sortir du bois» dès cet après-midi, lors de la première séance des questions d'actualité à l'Assemblée nationale. «Ils n'y ont pas intérêt», analyse un proche du Premier ministre. «La droite» tranchera ce matin, en réunion de groupe, pour savoir si elle ose, si elle y a intérêt.

Majorité et opposition auront peu l'occasion de s'écharper au cours de cette quatrième session de la XIe législature.

Et pour cause: ladite session sera exceptionnellement courte. Tout juste cent jours, entrecoupés par une pause de six semaines, entre mi-février et début avril pour cause d'élections municipales et cantonales.A ce propos, le gouvernement a bien fait les choses pour les futurs candidats de son propre camp. La session parlementaire va être truffée de textes à «résonance sociale et à caractère sociétal», explique-t-on dans l'entourage de Jean-Jack Queyranne. Histoire de montrer que la gauche est vraiment à gauche et la droite à droite.

Popotes. Le ministre chargé des Relations avec le Parlement mise sur la discipline de la majorité plurielle pour