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Libération

Aubry et ses cartons, fin de feuilleton.

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Jospin a clos les rumeurs sur son départ imminent.
publié le 4 octobre 2000 à 5h03
(mis à jour le 4 octobre 2000 à 5h03)

L'opération «débarrassons-nous d'Aubry au plus vite» a échoué. Hier, en fin de matinée, Manuel Valls, le porte-parole du Premier ministre, a fait officiellement passer le message à l'Agence France-Presse: la ministre de l'Emploi et de la Solidarité «a vocation à rester au gouvernement jusqu'au Conseil européen sur l'emploi qui a lieu le 17 octobre». Peu avant, Lionel Jospin avait confirmé sa décision par téléphone à Martine Aubry. Ainsi se clôt un feuilleton microcosmique, mais révélateur, jusqu'à l'absurde, des failles apparues dans le dispositif Jospin depuis le printemps.

Sondages. Début mai, lors d'un déjeuner en tête-à-tête, Lionel Jospin et Martine Aubry arrêtent le principe du départ de la ministre entre la fin septembre et la fin décembre. Fin août, le deal est confirmé et la date du 17 octobre précisée. Mais, de leurs côtés, les collaborateurs les plus proches du Premier ministre s'inquiètent d'un tel délai. Plus récemment, au cours d'un brainstorming consacré à une possible contre-attaque après la chute de Lionel Jospin dans les sondages, les mêmes envisagent, entre autre possibilité, un remaniement rapide. Ils s'en ouvrent à leur patron, et ont le sentiment de l'avoir convaincu d'accélérer le mouvement.

Ils en sont tellement sûrs que, dès la semaine dernière, ils commencent par évoquer le sujet avec la presse. Un article dans le Monde et une dépêche AFP sur un départ imminent de la ministre font le reste: lundi, en fin d'après-midi, c'est l'affoleme