Les députés Démocratie libérale ont décidé d'être sages. Ils ont élu, hier, Jean-François Mattéi, 57 ans, à la présidence du groupe DL à l'Assemblée nationale. Le député des Bouches-du-Rhône remplace José Rossi qui avait démissionné après son échec à l'élection municipale partielle d'Ajaccio. Deux autres candidats étaient en lice: le madeliniste François d'Aubert (Mayenne) et le député de Savoie Dominique Dord, favorable à un parti unique de l'opposition.

Craintes. Mattéi et d'Aubert étaient jugés favoris. La surprise de ce scrutin est venue du score de Dord qui a recueilli 15 voix au premier tour contre 18 à Mattéi et 10 à d'Aubert. Le député de Savoie a récupéré les suffrages de ceux qui craignaient que François d'Aubert, en cas de victoire, ne devienne le porte-parole d'une campagne d'Alain Madelin à la présidentielle de 2002. Il a aussi reçu le soutien de Philippe Douste-Blazy, président du groupe UDF à l'Assemblée nationale, qui voit d'un bon oeil tout ce qui peut favoriser la fusion de son groupe avec celui de DL. Etiqueté chiraquien, Douste a personnellement appelé certains parlementaires pour les convaincre de voter pour Dord.

François d'Aubert n'a pas fait le plein des voix chez ses propres amis. Craignant un duel entre lui et Dord, des proches d'Alain Madelin ont préféré voter pour Jean-François Mattéi dès le premier tour. «J'étais personnellement favorable à d'Aubert, mais il valait mieux élire un candidat de compromis qui rassemble tout le monde», reconnaît Françoi