Pendant les affaires Méry-DSK, l'affaire Corse continue. Pour sa rentrée devant les députés hier à l'occasion de la première séance des questions d'actualité de la nouvelle session parlementaire, le Premier ministre a en tout cas choisi de défendre les accords de Matignon pour convaincre qu'il était en forme, heureux, et même content de se retrouver dans l'hémicycle. Malgré sa chute de popularité, malgré sa gestion contestée de la crise pétrolière, malgré les éclaboussures, via son ancien ministre de l'Economie, de l'affaire de la cassette. Et parce qu'il sait que ce type de séance peut l'aider à se refaire une santé auprès de l'opinion.
Content, Lionel Jospin l'était de retrouver sa majorité, même si, ces dernières semaines, elle a montré quelques dispositions à tirer à hue et à dia. Mais le Premier ministre a assuré être «heureux» de revoir «même l'opposition». «Aux uns et aux autres», il a dit sa «satisfaction de reprendre le dialogue [...]. Ce dialogue démocratique qui nous a manqué ces dernières semaines.»
Piège. C'est le député de Démocratie libérale, Henri Plagnol (Val-de-Marne) qui s'est chargé d'essayer d'enfermer le Premier ministre «dans le piège» corse. «Vous avez engagé toute votre autorité dans la signature des accords de Matignon, vous n'avez pas hésité à faire des concessions exorbitantes. Elles ont d'ailleurs entraîné la démission de votre ministre de l'Intérieur. Or, depuis deux mois, contrairement au pari que vous avez pris, la paix civile n'a pas été rétabl