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Libération

20 arrondissements et autant de casse-tête pour Séguin.

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Le candidat parisien essaie de former des listes avec des nouveaux, sans fâcher les anciens.
publié le 5 octobre 2000 à 5h04

Fini le Québec, les remises de diplômes et le crochet par New York pour une visite à Rudy Giuliani, le maire de Big Apple. Dès sa sortie d'avion, ce matin, Philippe Séguin va replonger dans la tambouille parisienne. Le candidat RPR à la Mairie de Paris s'est fixé comme objectif de présenter ses chefs de file dans les arrondissements le 20 octobre et de boucler l'ensemble de ses 20 listes début 2001. Un défi, tant le terrain politique à droite est miné dans la capitale. Il y a d'abord à gérer la dissidence Tiberi et les valses-hésitations du RPR sur l'attitude à adopter à l'égard du maire de Paris. Il faut ensuite composer avec des alliés UDF et surtout DL pleins d'appétit mais rongés par les guerres internes. Il y a enfin tous les marquis de l'Hôtel de Ville et les barons d'arrondissement qui menacent de constituer leurs propres listes si Séguin ne leur offre pas un poste digne de leur rang.

«Renouvellement». Face à cet éclatement, le député des Vosges, qui se pose en «candidat de rupture», doit résoudre une équation à plusieurs variables. Comment conjuguer son triptyque «féminisation, rajeunissement, unité» sans mettre le feu à l'ensemble des arrondissements? Quelle dose maximum de caciques de l'Hôtel de Ville peut-il injecter sans altérer la lisibilité du «renouvellement» revendiqué? Enfin, où atterrir lui-même? Doit-il incarner le combat contre la gauche (hypothèse du XVIIIe arrondissement face au duo PS Vaillant-Delanoë) ou sauver des secteurs clés menacés par la gauche (