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Libération

Bataille à trois pour le congrès du PS.

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Hollande, Emmanuelli et Gauche socialiste: les motions au banc d'essai.
publié le 5 octobre 2000 à 5h04

Les élections se gagnent au centre et les grand-messes socialistes à gauche. Au nom de la direction, François Hollande présente au congrès du PS, qui se tiendra à Grenoble du 24 au 26 novembre, un texte («Pour une société plus humaine»), soutenu par les jospinistes, les rocardiens et les fabiusiens. Bien qu'intégrée à la direction du PS et au gouvernement, la Gauche socialiste (GS) a rédigé une motion de «rupture». Un autre protagoniste perturbe ce duel déjà vu: l'ancien chef du PS, Henri Emmanuelli, avec un texte baptisé «Démocratie, Egalité». Revue d'une surenchère à gauche.

Emploi. Hollande prône «un contrat de retour au travail pour les chômeurs de longue durée» , l'aide aux «structures de l'économie solidaire» et une «véritable obligation d'insérer pour toutes les entreprises». Emmanuelli entend concrétiser le «droit au travail», garanti par la Constitution, par un «contrat de retour à l'emploi [...] dans des conditions salariales décentes et intégrant une véritable formation» proposée à «tout adulte durablement privé d'emploi». La GS réclame un contrôle des licenciements et une lutte accrue contre «l'intérim et la précarité».

Salaires. Hollande veut une «conférence sur les revenus et les salaires» et un «plan de revalorisation des petites retraites». Emmanuelli réclame «une convention nationale» du PS sur les salaires, la fiscalité et les inégalités hommes-femmes. Il plaide pour une «progression rapide du salaire minimum» et une «revalorisation des retraites et des minim