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Libération

Chirac court après les siens.

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L'affaire Méry provoque du relâchement à droite, surtout hors du RPR.
publié le 5 octobre 2000 à 5h04

L'affaire Méry continue à faire des ravages. Premier visé, premier déstabilisé par les confessions posthumes de l'homme d'affaires du RPR, Jacques Chirac plonge dans les sondages... Mais fait comme si de rien n'était. Alors que sept Français sur dix estiment «anormal» qu'un président de la République ne puisse «être mis en cause par la justice au cours de son mandat» (1), le chef de l'Etat a préféré, hier, s'en prendre au gouvernement lors du Conseil des ministres. S'il a jugé «acceptable» l'allongement de la durée légale pour pratiquer l'IVG (lire page 21), il a émis des réserves sur les dérogations à l'autorisation parentale pour les mineures. Manière de saluer le prochain départ de Martine Aubry, il s'est dit ensuite «préoccupé» par «l'évolution actuelle des dépenses d'assurance maladie», avant de réclamer des «initiatives» pour garantir la pérennité des retraites.

«Crise de régime». Ces coups de griffes à la cohabitation risquent toutefois de passer inaperçus dans le contexte actuel. Face aux affaires, l'Elysée n'arrive toujours pas à trouver une sortie de crise. Dans un premier temps, le chef de l'Etat a choisi de nier et de contre-attaquer sur le thème de la «manipulation», en mettant en cause Lionel Jospin via Dominique Strauss-Kahn élevé au rang de receleur de cassette. La ligne a tenu jusqu'en milieu de semaine dernière. Lors d'un petit-déjeuner, le 26 septembre, dans le bureau de Jacques Chirac, Jérôme Monod, son conseiller politique, Michèle Alliot-Marie, la présid