Cher envoyé spécial
C'est une bien belle chaufferie dans les faubourgs de Bourges (Cher). Une chaufferie de cogénération flambant neuve ou presque, inaugurée en 1998, propriété de Vivendi, et qui produit de l'électricité, diminuant de 30 % les émissions de gaz à effet de serre. Une chaufferie propre, en somme.
Chirac, en déplacement hier dans le Cher, «pays de Jacques Coeur», pouvait donc la visiter, au pas de charge tout de même, sans craindre le télescopage gaguesque avec les récentes révélations de la cassette Méry. Même si sa question au responsable du site pendant la visite «et avec ça, vous alimentez les HLM?» a frôlé la drôlerie. Frôlé seulement, puisque la chaufferie en question alimente en effet des HLM.
Echapper aux affaires, profiter «du sourire et de la gentillesse des enfants des écoles» venus l'accueillir devant la salle des fêtes de Saint-Amand-Montrond, se regonfler au son d'une Marseillaise sur le parvis de la cathédrale de Bourges, serrer des mains comme il sait faire, poser pour la photo avec les cadets du conseil municipal de Bourges: rien de ne devait hier rappeler au Président le climat «parisien». Yves Fromion, député RPR de la première circonscription de Bourges, avait d'ailleurs donné le la dès le matin en déclarant que c'était «aux partis politiques de s'exprimer, certainement pas au Président». Chirac, lui, était de toute façon habité d'un «sentiment de confiance». Tant pis si celle des Français semble s'émousser: sa cote de confiance a chuté de 1