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Libération

Les communistes bien dans leurs maroquins.

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Les quatre ministres PCF sont les «bons élèves» de Jospin.
publié le 7 octobre 2000 à 5h08

Ce sont les «chouchous» de la classe, ceux qu'on adore pour «leur sens des responsabilités»; «les meilleurs des ministres», dit même l'un de leurs collègues socialistes. Ils sont quatre: deux femmes, deux hommes qui dans des registres différents personnifient l'apport du PCF au gouvernement Jospin.

Souvent éloignés du pouvoir, les communistes lorsqu'ils le touchent du doigt, se métamorphosent. Il n'y a qu'à entendre Marie-George Buffet, la ministre de la Jeunesse et des Sports, affirmer en juin 1999: «Je suis plus européenne qu'il y a deux ans», ou voir Jean-Claude Gayssot, son collègue des Transports, ouvrir le capital d'Air France au privé, au début de la législature, pour mesurer l'évolution. Succombent-ils à la «magie» des «ors» de la République? Leurs quatre prédécesseurs du gouvernement Mauroy, au début des années 80, se sont peu ou prou détachés du PCF, jusqu'à, comme Charles Fiterman, adhérer au PS... Un principe de réalité expliqué par un proche de Jospin: «Quand on confronte sa vision à la réalité, on ne peut rester sans réfléchir et sans changer.»

«Sensibilité». A chacun son registre. Gayssot est «le porte-parole de Robert Hue», estime un ministre. Mais il a aussi sa liberté de parole, dont il use avec bonhomie. Sa «carrière» politique, il n'en fait pas un plat: «Quand je sortirai du gouvernement, j'arrête de fumer et je passe mon temps à 1/3 chasse, 1/3 pêche et 1/3 tauromachie», raconte le ministre. Dans certaines réunions de ministres, un jeudi sur deux, il n'ome