Pendant les affaires, la clarification du statut du président de la République continue. Agacés par l'immunité que lui a accordée le Conseil constitutionnel, les députés socialistes profitent du projet de loi organique modifiant l'organisation de l'élection présidentielle, qui sera discuté mardi à l'Assemblée, pour égratigner tant le protecteur que le protégé. Réunis en commission des lois jeudi, ils ont d'abord refusé d'offrir aux neufs «sages» le pouvoir de déterminer les conditions d'application des sanctions financières qui frappent un candidat dont le compte de campagne n'est pas validé. «Ce n'est pas au Conseil de faire la loi, c'est au législateur, c'est-à-dire au Parlement», justifie le rapporteur du texte, Bernard Derosier (Nord).
Un autre amendement, initié par Arnaud Montebourg (Saône-et-Loire), vise, lui, directement le Président. Il autorise le Conseil constitutionnel à réexaminer, après le scrutin, le compte de campagne d'un candidat, si «des faits nouveaux» concernant son financement sont «de nature à modifier sa décision» initiale. Arnaud Montebourg a fait allusion aux procédures judiciaires en cours sur le financement de certains partis. «Il ne faut pas donner l'impression de légiférer en fonction des circonstances», a commenté Henry Jean-Baptiste (UDF, Mayotte).
Un autre amendement n'a, lui, rien de circonstanciel. Même si leur probable futur prétendant, Lionel Jospin, aura 65 ans en 2002, les députés PS veulent abaisser l'âge d'éligibilité d'un candidat à l'