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Libération

Semaine de la dernière chance pour l'assurance chômage

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La négociation bute toujours sur les sanctions.
publié le 9 octobre 2000 à 5h10

Avant la fin de la semaine, Martine Aubry devra avoir tranché. Soit elle agrée la convention Unedic dont les partenaires sociaux doivent lui remettre incessamment (sans doute demain) une ultime version retouchée. Soit elle fixe par décret les nouvelles règles de fonctionnement de l'assurance chômage que le gouvernement veut voir appliquer.

L'équation personnelle de la ministre de l'Emploi, qui n'a plus qu'une dizaine de jours à passer à ce poste, plaide en faveur d'une solution amiable, agrément ou promesse d'agrément de la convention. Le gouvernement doit en effet choisir entre deux maux: provoquer la rupture avec la CFDT en refusant de la signer, ou susciter la colère de la CGT, du PC et des Verts en l'avalisant. La seconde solution serait délicate en période préélectorale. Le Pare (plan d'aide au retour à l'emploi) ne peut être mis en oeuvre sans mesures législatives, et un débat sur le sujet diviserait la gauche plurielle. Mais le Parti socialiste en général et Martine Aubry en particulier ne peuvent durablement se couper de la CFDT, qui est pour nombre de ses militants et de ses élus une référence syndicale et culturelle.

«Deuxième gauche». Sortie du gouvernement, l'adjointe de Pierre Mauroy à la mairie de Lille va devoir faire entendre sa différence. L'éclatement du courant Rocard lui avait ouvert un boulevard, celui de la «deuxième gauche». C'est ce courant qui, de Jacques Delors à Edmond Maire, a permis au Parti socialiste, dans les années 70, de faire sa révolution cu