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Libération

Le plein de questions, le vide de réponses.

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Le Vert Mamère lance une offensive contre l'immunité de Chirac. Jospin invite la droite à ne pas utiliser les affaires.
publié le 11 octobre 2000 à 5h15

Les affaires, encore et toujours. Avec Jacques Chirac en invité de l'Assemblée nationale, hier, lors de la séance des questions d'actualité. Et le député vert de Gironde, Noël Mamère, en boutefeu, bien décidé depuis une semaine à dénoncer «l'immunité», «l'impunité» du chef de l'Etat. De quoi faire monter la tension à l'Elysée, comme à Matignon. Mais aussi au RPR où, décidément, la peur est mauvaise conseillère.

Mamère intervient

15 heures. La séance commence à peine. Et les radicaux de gauche égratignent déjà le chef de l'Etat à travers son ami, le président de Polynésie, Gaston Flosse. Vient le tour de Noël Mamère. Le député vert a soumis le matin même son intervention à ses collègues du groupe RCV (Radicaux-Citoyens-Verts). Il l'a aussi fait parvenir au cabinet d'Elisabeth Guigou. Noël Mamère lit : «Nous aimerions savoir, et les Français avec nous, ce qui empêche Mme le garde des Sceaux d'ordonner au parquet de la République, comme elle en a le pouvoir et le devoir, de mettre en mouvement l'action publique par citation directe contre personne dénommée, pour qu'un tribunal indépendant et impartial puisse connaître de la réalité ou de la fausseté de graves accusations portées contre le chef de l'Etat par M. Méry.» Rappelant que le président Giscard d'Estaing avait été visé en 1974 par une procédure concernant une affaire d'affichage électoral (lire ci-dessous), le député observe qu'en ces circonstances une partie civile avait «valablement saisi la juridiction de droit commun».