Coup de bluff ou vraie détermination? A les écouter, les chevènementistes parisiens sont au bord de la déclaration d'indépendance. Exaspéré par le «mépris» dans lequel le tient le PS de la capitale Bertrand Delanoë en tête le député-maire (MDC) du XIe, Georges Sarre, est prêt à se lancer à la tête de sa propre liste dans la bataille municipale parisienne. «Les socialistes veulent nous avoir à bas prix, pour un plat de lentilles, mais nous ne céderons pas!», clame le président délégué du MDC. Entamées au printemps, les négociations sur la composition de listes d'union piétinent. Début septembre, la dernière entrevue PS-MDC s'est soldée par un constat d'échec. Le petit-déjeuner qu'ont pris en tête à tête Sarre et Delanoë, il y a quelques semaines, n'a pas arrangé les choses. La réunion de la dernière chance aura donc lieu la semaine prochaine.
«Morgue» socialiste. Au coeur de la discorde: la baisse de la représentation des chevènementistes en cas de statu quo électoral. Si, en mars, la gauche conserve ses six mairies d'arrondissement (IIIe, Xe, XIe, XVIIIe, XIXe et XXe) sans en gagner de nouvelles, le PS ne garantit plus au MDC que quatre sièges de conseillers de Paris, contre six sortants. La colère chevènementiste est d'autant plus vive que si le PS lui demande de se serrer la ceinture... c'est pour faire de la place aux Verts. «Le MDC doit comprendre qu'à Paris, il y a un élément nouveau par rapport au scrutin de 1995, c'est la poussée des écologistes, explique Patrick B