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Libération

Tiberi mis à la porte.

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publié le 13 octobre 2000 à 5h19

Jean Tiberi ne fait plus peur. Hier soir, le bras du RPR n'a pas tremblé. Après bien des tergiversations, Nicole Catala, la présidente du mouvement gaulliste dans la capitale, a fini par lâcher le mot. Face à ses compagnons du comité départemental, elle a proposé «l'exclusion» de l'actuel maire de la capitale pour cause de dissidence face au candidat officiel, Philippe Séguin. Exclusion finalement adoptée par 192 voix contre 36 (sur 240 votants).

Martyrologie. Arrivé à pied, accompagné de son adjoint Vincent Reina, Jean Tiberi a exprimé sa «tristesse et [sa] douleur» face à un acte qu'il juge «moralement insupportable». Face à la commission exécutive réunie, «en terrain neutre», au centre Chaillot-Galliéra, il a affirmé : «Quels sont les faits qui me sont reprochés ? Moi, je n'ai rien à me reprocher. Est-ce que mon exclusion m'affecte ? Oui. Est-ce qu'elle me fera changer d'avis ? Non !» «Je vois des regards de haine dans les yeux de certains militants», a lancé Tiberi à l'assistance.

A l'intérieur, les débats, entrecoupés d'éclats de voix et de sifflets, ont frisé la castagne. Dominique Tiberi, la voix chevrotante a pris la défense de son père. Ce dernier s'en est pris à Jean-Louis Debré accusé de n'avoir «rien foutu à la mairie du temps où il était adjoint».

A la sortie, le maire, qui avait fait venir sa claque ­ des partisans bardés de badges «Tiberi Pour Paris» ­ a donné libre cours à sa colère: «Le vieux militant gaulliste que je suis a été humilié et maltraité. J'ai été é