Les affaires, toujours et encore. Elles plombent Jacques Chirac. Immunisé contre toutes poursuites judiciaires, le chef de l'Etat reste vulnérable au chantage posthume de Jean-Claude Méry. Surtout, il ne sait pas comment mettre fin à la polémique alimentée semaine après semaine par les séances des questions d'actualité à l'Assemblée nationale, les révélations dans la presse, les procès en perspective.
«Biscuits». Un horizon plutôt lourd, avec Jean Tiberi en embuscade. Parler ou non? Cogner ou pas? «Amnistie», «contrition», réforme de l'ABS (abus de bien social), «date butoir» pour les jugements... L'Elysée louvoie et n'arrive pas à se faire une religion entre la stratégie de la tension ou celle de la désescalade. Jacques Chirac est «blessé» et le RPR a des «biscuits» pour répondre à la «campagne de déstabilisation» du PS, a menacé, jeudi sur Europe 1, Josselin de Rohan, patron des sénateurs gaullistes, avant de gronder: «Si on veut lancer le débat en se jetant des affaires à la tête, on a de quoi répondre au PS.» Constat d'un député qui a ses entrées au «Château»: «Jacques Chirac voit que les attaques se poursuivent. Alors la réponse est bête et méchante.» Et affirmation d'un proche du chef de l'Etat: «Cette stratégie de la fuite en avant est suicidaire. On ne peut pas parler de coupure entre les Français et le monde politique et tout faire pour l'aggraver. Ce sont des propos d'incendiaires qui vont nous conduire à la débâcle.»
Jacques Chirac dandine entre les boutefeux et les