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La droite se déchire sur les listes municipales.

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L'UDF ne se satisfait plus d'un accord partiel et veut un accord global sur les 255 villes de plus de 30 000 habitants.
publié le 14 octobre 2000 à 5h21

A droite, il y a toujours une bonne raison pour s'étriper entre amis. Cette fois, c'est autour de la préparation des élections municipales que le RPR, l'UDF et DL se sont écharpés. Les trois formations s'étaient entendues pour publier cette semaine une première liste de 150 candidats pour mars 2001. Mais jeudi, lors de la réunion hebdomadaire des trois partis, les centristes ont joué les empêcheurs de tourner en rond en refusant d'approuver les noms qui ont pourtant leur agrément. Raison officielle: François Bayrou ne se satisfait plus d'un accord partiel, il veut un accord global sur les 255 villes de plus de 30 000 habitants.

Ce revirement a fait sortir le RPR et DL de leurs gonds. Ils accusent les centristes de mauvaise volonté. «Nous avons déjà eu onze réunions depuis le mois de juin, on n'a pas avancé d'un pouce», note Xavier Chinaud, le négociateur DL. Une lenteur qui s'explique, en partie, par les tensions entre le RPR et l'UDF. Les gaullistes ont tendance à prendre leurs partenaires de haut. Les partisans de François Bayrou estiment, eux, qu'ils n'ont plus à être traités comme la cinquième roue du carrosse. Ils ajoutent que les 150 premiers noms concernent majoritairement des candidats RPR. «On ne veut pas signer ça, pour ensuite se faire avoir sur nos candidats», assure un dirigeant centriste. Qui précise: «Comme par hasard, toutes les villes que l'on vise comme Rennes ou Strasbourg sont dans la deuxième liste.»

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