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Libération

Tiberi rêve de former le club des parias.

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Il espère rallier Pasqua et le clan Dominati.
publié le 14 octobre 2000 à 5h21

Touché. Mais pas mort. Exclu jeudi soir du RPR, le maire de Paris, Jean Tiberi, n'a pas l'intention de laisser la voie libre à ses adversaires. Pour preuve, il a fait, vendredi, étalage de son pouvoir de nuisance. D'abord, en mêlant Jacques Chirac à son affaire. «J'attends la décision définitive du comité politique et après j'irai voir le président de la République pour lui dire ce que je pense», a-t-il déclaré sur Europe 1. Interrogé sur le rôle du chef de l'Etat dans la décision du RPR à son encontre, Jean Tiberi a répondu que ce dernier lui avait «dit que non». «Mais je lis, j'écoute, j'entends tous les commentateurs qui disent le contraire. Alors je ne sais plus, je ne comprends pas», a-t-il ajouté, un brin mystérieux. Plus précis dans la soirée sur France 2, il a mis en cause «une partie de l'entourage» du chef de l'Etat qui a «certainement eu un jeu négatif». «Je vais faire part [à Jacques Chirac] de tout ça en lui disant que c'est inacceptable et j'écouterai ses réactions. J'évoquerai tous les problèmes avec lui.»

«Calvaire». Toujours très à l'aise dans son rôle de victime, il est revenu sur son «calvaire»: «Je suis touché, humilié», a-t-il martelé. Le maire, candidat à sa propre succession, ne laissera pas Philippe Séguin tranquille. Il a redit sa «conviction profonde d'apparaître comme un candidat d'union». Pour mettre son rival dans l'embarras, il rêve de rallier tous les ex-RPR à sa cause, et en particulier Charles Pasqua. S'il se garde bien de parler au nom du pré