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Libération

Jospin fait la promotion de l'Europe du quotidien.

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Réunion hier de parlementaires des Quinze.
publié le 17 octobre 2000 à 5h28

Pas de révolution au château. L'Europe et son avenir passionnent toujours aussi peu les députés et sénateurs français. Au lendemain de la rencontre informelle de Biarritz et à la veille du sommet de Nice (6 et 7 décembre), leur absence était particulièrement remarquée hier, à Versailles. Dans l'aile du château habituellement réservée au Congrès ­ la réunion du Sénat et de l'Assemblée nationale ­, 130 parlementaires originaires de 28 Etats (les 15 de l'Union plus les pays prétendants à l'adhésion) étaient rassemblés pour la 23e Conférence des organes spécialisés dans les affaires communautaires (Cosac). Parmi eux, trois députés et autant de sénateurs mandatés par la délégation européenne de chacune de leurs chambres. Plus quelques électrons libres, comme Béatrice Marre (PS, Oise), Maurice Ligot (UDF, Maine-et-Loire) et Jacques Myard (RPF, Yvelines). Soit une dizaine, tout au plus, de parlementaires nationaux apparemment concernés par la marche en avant de l'Europe alors que la France préside l'Union.

Ceux qui étaient présents ont pu entendre un Lionel Jospin volontariste et optimiste prétendre vouloir «renforcer l'adhésion de tous au projet européen». Sous l'imposante verrière de la salle du Congrès, le Premier ministre a souligné «la richesse» et «l'utilité» de Biarritz. Et a promis un sommet de Nice aux «résultats substantiels». Puis il a laissé son ministre délégué aux Affaires européennes, Pierre Moscovici, rappeler ce que pourrait être le contenu du futur «traité de Nice»