Commencé en novembre 1999, avec le refus de l'ensemble des partenaires sociaux de laisser le gouvernement ponctionner les excédents de l'assurance chômage pour financer les 35 heures, le feuilleton de l'Unedic est en train de finir en queue de poisson. Dans l'épuisement général, sans vainqueurs ni vaincus, mais avec beaucoup de blessés. C'est tout sauf ce que l'on appelle dans le jargon social un accord «gagnant-gagnant». Débat parasité. Dans un contexte dépassionné, la baisse spectaculaire du chômage et la manne financière qu'elle apporte à l'Unedic auraient pu être l'occasion d'une vraie réforme de l'assurance chômage à partir d'une remise à plat du rôle de chacun. Qui, de l'entreprise ou de l'Etat, est le mieux placé pour assister chaque catégorie de chômeurs: c'est la question qu'auraient dû se poser partenaires sociaux et pouvoirs publics. Or, ce débat a en permanence été parasité par l'obsession de l'affichage politique. Du coup, personne ne peut crier victoire. La CFDT a toujours défendu l'idée qu'il fallait utiliser une partie de l'argent des cotisations Unedic pour aider les chômeurs à retrouver un emploi. C'est elle qui a rallié le Medef à cette façon de voir et non l'inverse. Mais la centrale syndicale, aveuglée par sa certitude d'avoir raison sur le fond, s'est fait piéger. A l'image de Nicole Notat manifestant le 1er Mai avec Bernard Thibault, s'est substitué le cliché d'une alliance Notat-Seillière contre les chômeurs. Destructeur, pour un syndicat. Le Medef, d
Ni vainqueurs ni vaincus à l'issue de la bataille
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publié le 17 octobre 2000 à 5h28
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