C'est ce matin, à 9 heures, avant le Conseil des ministres, que s'achèveront le vrai feuilleton et le faux suspens du départ de Martine Aubry. Si l'arrivée d'Elisabeth Guigou au ministère de l'Emploi ne fait pratiquement plus de doute, le remplacement de celle-ci à la Justice continuait, hier, à faire l'objet d'intenses réflexions. Avec un nouveau nom, celui de Marylise Lebranchu, secrétaire d'Etat chargée du Commerce et de la Consommation. Autre possibilité, plus incertaine : Jean-Louis Bianco. Agée de 53 ans, titulaire d'une maîtrise d'aménagement, Marylise Lebranchu a été élue maire de Morlaix en 1995, puis députée en 1997, avant d'être nommée au gouvernement. Copine avec Martine Aubry, elle est considérée par Matignon comme l'une des nouvelles recrues qui ont «réussi». Parallèlement, Dominique Gillot, secrétaire d'Etat à la Santé, très critiquée par Martine Aubry, pourrait quitter le gouvernement, Ségolène Royal, actuelle ministre déléguée à la Famille, voyant son portefeuille s'élargir.
Quant à celle par qui le remaniement est arrivé, Martine Aubry, sa sortie restera comme un modèle de réussite. Lionel Jospin y a été de son couplet d'adieu, hier, à l'Assemblée. Répondant au député RPR Bernard Accoyer, il a lancé : «Je me félicite de l'avoir eue pendant trois ans et cinq mois comme ministre. Sur ce bilan, j'ai le même regard que les Français, et il est fort différent de celui que vous jetez sur son travail. Pour moi, Martine Aubry, c'est, même si elle n'en a pas seule le