Menu
Libération

Unedic: Jospin prolonge le suspense

Article réservé aux abonnés
L'accord est paraphé, mais laisse une porte ouverte à FO et à la CGT.
publié le 18 octobre 2000 à 5h31

C'était trop beau. Après sept mois de négociations, tout semblait promettre un final réussi dans le feuilleton de l'Unedic. Une entente au sommet Jospin-Seillière dimanche dans la nuit, une concertation rapide entre partisans de la nouvelle convention lundi soir étaient les prémices à cet accord. Mais FO et la CGT, par leur simple absence, ont gâché la fête en snobant «l'ultime négociation», convoquée hier matin à 11 heures par le Medef, indispensable avant la transmission pour agrément de la nouvelle convention d'assurance chômage au gouvernement. Une sorte de grève de la négociation.

Autour de la table il n'y avait donc que les signataires de la convention, le patronat (Medef, UPA et CGPME) et les trois syndicats (CFDT, CFTC et CGC). Ils ont examiné et paraphé le nouveau projet en un temps record. Puis cherché un coursier pour faire parvenir une copie au ministère de l'Emploi. Il y avait urgence puisque Lionel Jospin devait monter l'après-midi à la tribune de l'Assemblée nationale.

Tombés des nues. CGT et FO avaient de bonnes raisons de refuser de se prêter au jeu de la négociation de complaisance. Vendredi dernier, elles avaient reçu des assurances qu'il n'y aurait pas d'accord entre le Medef et le gouvernement et que celui-ci agirait par décret. Un projet avait circulé, donnant corps au scénario de l'affrontement avec le patronat. Lundi matin, Marc Blondel et Bernard Thibault tombaient des nues et demandaient des explications au gouvernement.

Hier, ils s'en sont pris à Lion