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Libération
Interview

«Il ne faut pas s'enfermer dans l'amertume»

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publié le 20 octobre 2000 à 5h36

Hier soir, le Premier ministre a annoncé qu'il engageait «avec un préjugé favorable» la procédure d'agrément de la convention Unedic sur l'assurance chômage, officiellement signée hier après-midi par le patronat, la CFDT, la CFTC et la CGC. La secrétaire générale de la CFDT, Nicole Notat, veut voir dans cette décision un tournant dans la politique sociale du gouvernement.

Etes vous soulagée?

Rassurée. C'est un dénouement qui traduit un retour à la normale dans les procédures d'agrément des accords sur l'assurance chômage. Et c'est aussi le signe d'un retour à la normale dans les relations du gouvernement avec les acteurs sociaux. Cela permet d'envisager sous les meilleurs auspices la suite du processus de refondation sociale.

L'affaire de l'Unedic va laisser des séquelles...

On ne peut pas le nier. Elle a fait des dégâts, et tout le monde a été touché. Mais il va falloir tirer les enseignements de ce qui s'est passé pendant ces sept mois de feuilleton tragi-comique. Il ne faudra pas s'enfermer dans l'amertume. Il va falloir dédramatiser, dépassionner les débats. Je trouve tout à fait respectable que d'autres organisations ne soient pas d'accord avec les choix que nous avons faits. Pas que l'on soit amené à les caricaturer, à inventer des arguments qui ne correspondent pas aux faits.

Au hasard, Force ouvrière?

La manière dont FO et le gouvernement se sont épaulés mutuellement dans la dénonciation tous azimuts de l'accord a été curieuse. Surtout quand il s'agissait de dire que le pl