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Libération

A Toulouse, les écologistes font liste à part.

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Le candidat PS devrait affronter la leader verte aux municipales.
publié le 21 octobre 2000 à 5h37

Toulouse de notre correspondant

Il préférerait ne pas répondre ­ «Je suis très gêné.» Le directeur de campagne fait de la salive pour finir d'avaler son chapeau. C'est que les Verts toulousains ont mis leur leader Marie-Françoise Mendez en minorité, lundi soir. La candidate écologiste, qui défendait le principe d'une liste commune de la gauche plurielle pour la conquête du Capitole, s'est réveillée mardi matin tête d'une liste autonome. «Je ferai la démonstration que nous allons créer une dynamique de victoire en complémentarité», a-t-elle malgré tout commenté, avec une belle application militante. Le PS, le MDC et le PCF, rassemblés derrière le socialiste François Simon, en sont au moins aussi peu convaincus qu'elle.

Puzzle. «C'est nul, se désole un animateur PS de la campagne. Mais ça va repartir, tente-t-il de se rassurer. Quand on est au fond de la piscine, il suffit d'un petit coup de reins pour remonter.» En attendant, la gauche plurielle boit la tasse. «Ce n'est peut-être pas la meilleure configuration pour gagner, commente le PCF en travaillant la litote. C'est Philippe Douste-Blazy qui doit rigoler...» Effectivement, le candidat UDF à la mairie de Toulouse boit du petit-lait. A cinq mois de l'élection, le puzzle de la gauche toulousaine s'éparpille chaque jour un peu plus sur le tapis électoral.

Les premiers à faire candidature à part ont été les radicaux de gauche. Au motif que François Simon ne serait pas «le bon candidat pour gagner», ils ont présenté, dès juin, l'a