On ne s'oppose pas à une mesure populaire. En tout cas, pas à la baisse du prix de l'essence. Vendredi, aucun député n'a voté contre le dispositif de stabilisation de la fiscalité sur les carburants concocté par Bercy pour atténuer l'impact de la flambée du pétrole sur les prix à la pompe. L'hémicycle n'aurait pas même pris la peine du débat, n'eût été Yves Cochet. Le député vert ne pouvait rester silencieux face à cet «encouragement» à la consommation de «produits polluants». Seul contre tous, il a attaqué: «Le niveau du prix du pétrole justifie-t-il une baisse de la fiscalité?» a-t-il interrogé, avant d'enchaîner, sans attendre une hypothétique réaction de ses collègues: «Le prix des carburants payés par les automobilistes est en moyenne de 6,75 francs, il était de 7,36 francs en 1985. A cette première question, la réponse est donc non.» Malgré l'indifférence de la majorité, le député vert ne se démonte pas: «La hausse du prix de l'essence serait-elle insupportable pour le budget d'un ménage? La part des carburants dans les dépenses des ménages était de 2,7 % en 2000, de 2,6 % en 1995 et de 4,5 % en 1985. La réponse à ma deuxième question est donc également négative. Je souhaite donc que l'on reste ferme sur le prix de l'essence.» Paroles perdues.
Le gouvernement, par la voix de Christian Pierret, secrétaire d'Etat à l'Industrie, entend, lui, formaliser ses promesses de septembre: d'abord, la mise en place à partir du 1er octobre du stabilisateur fiscal sur l'essence, la fa