Dominique Voynet a pris beaucoup de notes, posé beaucoup de questions et mangé de la mangue au dessert. C'était mercredi soir au ministère de l'Environnement, entre 19 et 22 heures, «avec une pause repas» au milieu. La ministre écologiste, entourée de quelques proches, a réuni ce soir-là une quinzaine de personnes. Des chercheurs, des responsables d'administration centrale, des représentants du monde de l'entreprise, un ex-dirigeant syndicaliste... Des spécialistes triés sur le volet, «aux attaches partisanes et aux engagements variés», qui appartiennent au noyau dur que la ministre a décidé de réunir régulièrement. En les confrontant à chaque fois à un invité expert. Ce n'est pas encore un club, ni un véritable réseau de têtes chercheuses. Mais ça pourrait le devenir. Pour l'heure, les participants préfèrent parler de groupe informel de réflexion. Surtout pas de think tank susceptible d'apporter un peu de chair, le temps venu, à une éventuelle candidature à l'élection présidentielle.
«Territoires». Thème de la réunion de ce mercredi: «Nouvelles régulations économiques et démocratie économique». L'expert invité: Robert Boyer, économiste chargé d'éclairer l'assistance, «dans le contexte de la mondialisation, sur les opportunités ouvertes à une politique économique de gauche et/ou de développement durable». En juin, lors d'une première réunion, c'est le biologiste Jacques Testart qui avait planché devant la même assistance, ou presque, sur «la mise en débat du savoir et de l'ex