Colomiers, Saint-Girons envoyé spécial
François Hollande récite ses classiques: le Cartel des gauches, le Front populaire, Léon Blum, et la victoire de François Mitterrand en 1981 pour couronner le tout. Vendredi soir, à la tribune du banquet de la section PS de Colomiers (Haute-Garonne), le patron du PS passe en revue les mânes de l'histoire du socialisme français. Ça sent le congrès... Hollande se livre donc à l'exercice obligé à la préparation d'une grand-messe socialiste. La prochaine se tient à Grenoble, fin novembre. Seul candidat, il sera réélu premier secrétaire. Mais sa motion, qui rassemble les trois principales sensibilités du parti, jospiniste, rocardienne et fabiusienne, est concurrencée par deux autres textes: celui de la Gauche socialiste du trio Jean-Luc Mélenchon-Julien Dray-Marie-Noëlle Lienemann (10,5 % des votes militants au congrès de Brest de 1997) et celui de l'ancien leader du PS, Henri Emmanuelli.
«Aucune de ces deux motions n'annonce de candidat au poste de premier secrétaire, ce qui est quand même un hommage pour le premier secrétaire», ironise François Hollande. Pas vraiment inquiété par son opposition «officielle», la Gauche socialiste, qui a poussé la camaraderie jusqu'à intégrer le gouvernement et à s'associer à la direction du parti, Hollande s'agace davantage de l'initiative du président de la Commission des finances. Il le passe sous silence à la tribune, mais lui reproche en coulisses d'adopter une «logique d'amendement»: «Présenter une motio