Dans un fauteuil. Jean-Pierre Chevènement a été réélu, hier soir, député du Territoire de Belfort (lire ci-dessus). Dans un fauteuil, donc. Mais lequel? Celui laissé libre par l'ancienne députée redevenue sa suppléante, Gilberte Marin-Moskovitz, ou bien un autre, mieux placé dans l'hémicycle? La question peut paraître anecdotique. Elle ne l'est pas. L'ancien ministre de l'Intérieur, en retrouvant l'Assemblée nationale mardi, veut s'assurer d'une «tribune» pour lui comme pour son parti, le Mouvement des citoyens (MDC). Il lui faut, par conséquent, être «visible». Notamment lors des séances des questions d'actualité au gouvernement, les mardis et mercredis. Or, pour être «visible», il faut pouvoir être dans le champ de vision des caméras de télévision. Et le siège est capital.
Place télégénique. La place laissée vacante par Gilberte Marin-Moskovitz n'est pas bien située du point de vue télévisuel. En revanche, celle occupée par le député MDC de Haute-Saône, Jean-Pierre Michel, est meilleure si l'on veut être vu, et bien vu. Problème: s'asseoir dans ce fauteuil implique de côtoyer sur sa gauche (forcément) le député vert de Gironde, Noël Mamère. Lequel n'a pas eu et c'est un euphémisme que des mots doux pour son nouveau «collègue» de la majorité plurielle. Chaque fois que le Girondin a pu «se faire» le jacobin Chevènement, il ne s'est pas privé. Sur les sans-papiers, sur les questions énergétiques ou européennes, l'écologiste a marqué sa différence avec l'ancien ministre, tr